Francis Underwood revient, plus méchant que jamais. Le
criminel politique au cœur de plomb, ayant attiré contre lui les foudres de ses
collaborateurs, se fait maintenant tirer dans les pattes. Invincible roseau, il
plie, mais jamais ne rompt face au chêne présidentiel et aux journalistes trop
curieux. Le plus fragile n’est pas celui que l’on croit.
Jeux de pouvoir et de domination, jeux dangereux, voilà
à quoi se livrent tous les personnages de cette seconde saison, plus complexe,
plus politique, plus violente. Robin Wright rayonne de charisme et nous offre
un épisode mémorable (S2E4) ; les rôles féminins - plus généralement –
s’étoffent, s’enrichissent. Malgré leurs courtes robes, les femmes ne se laissent
pas marcher sur les pieds.
Alors que la série s’ouvrait l’année passée sur une
répartition de l’intrigue déséquilibrée, sur des épisodes flottants,
incertains, on savoure désormais le suspense et les rebondissements de cette
deuxième saison qui nous mène par le bout du nez. Parfois dure, souvent
surprenante, House of cards remonte les manches et se jette dans la mêlée des
grandes séries.
Sarah est une orpheline paumée, embourbée dans une
histoire d’amour aussi violente que vaine. Sa vie va prendre un tournant
inattendu lorsqu’elle assiste, sur une voie de métro, au suicide d’une jeune
femme qui lui ressemble étrangement. Elle s’empare alors de ses affaires
laissées sur le quai et décide de se faire passer pour cette jumelle disparue.
Elle qui cherchait un peu d’argent pour changer de vie, va découvrir bien plus
qu’elle ne l’avait imaginé.
Le scénario d’Orphan black séduit, inquiète, puis enfin
il convainc. La première saison s’achève et voilà qu’on en voudrait encore. Un
peu. Beaucoup. Tatiana Maslany se dédouble, se déguise, jamais véritablement
attachante, elle a pourtant en elle quelque chose d’hypnotisant. Epaulée par
Jordan Gavaris, génialissime en frère-poule gay, on la suivrait partout, on y
passerait toute la journée pour connaître la suite. Leurs découvertes et les
diverses enquêtes entrelacées font de cette série une bonne petite gourmandise
des week-ends pluvieux, sans pour autant tomber dans la facilité.
Orphan black cherche sa place et s’impose. Une belle
série d’aventure flirtant avec le fantastique, laissez-vous prendre au jeu.
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