« On ne saurait grandir sans mener quelque chose à
terme et commencer autre chose. » Voilà deux grands, très grands
hommes.
Alors que
la Nouvelle-Orléans nous a fermé les portes de son Treme, quartier magique
de musique et d’humanité, Manu Larcenet, lui aussi, clos son chef d’œuvre.
Mon cœur saigne, pleure. Quatre
saisons, quatre tomes profonds, durs, salis de crasse. Nous tournons une
dernière page éprouvante, nous faisons nos adieux. Ces personnages uniques ne
viendront plus nous surprendre ; nous ne pourrons que nous repasser la
bande, inlassables, reprendre l’histoire au début et apprécier à nouveau.
S’émouvoir des descriptions si justes et précises d’une nature toute puissante,
écarquiller ses yeux devant des blasts aux mille couleurs, devant des plumes
indiennes qui frémissent dans la grisaille de mars, nous ne pouvons plus que
danser désormais, danser sur les cuivres heureux d’un état dévasté.
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