Matthew McConaughey vit son âge
d’or, ses prestations sont toujours impeccables et jamais envahissantes. Il
sait laisser de la place au reste de la distribution et briller parmi les autres
étoiles. Dans Dallas buyers club, il livre un jeu tout en puissance malgré son
corps sec affaibli. Son tandem avec Jared Leto -incroyable- est une belle
réussite, gonflée d’émotions.
Dallas buyers club est
l’histoire d’un électricien amateur de whisky, de sexe sans latex, piqué par
une drogue dure. Mis KO par une étincelle, il se réveille malade et condamné,
il se réveille à l’hôpital, dans le sourire de Jennifer Garner. Débute alors un
combat sans merci contre l’Etat, contre la FDA, contre lui-même.
J’en attendais peut-être trop de
Jean-Marc Vallée, réalisateur de C.R.A.Z.Y. et du bouleversant Café de Flore.
Confiant à d’autres le montage, son domaine d’excellence, il abandonne sa
touche toute particulière, son ton unique. La musicalité de son cinéma perd le
rythme, il passe alors pour le bon élève rendant une copie sans fautes, mais
sans folie. Cette production conventionnelle est pourtant discrète et efficace,
elle s’impose en douceur dans l'actuel paysage cinématographique violent et
obscène.
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