Elle
oscille entre fraîcheur et exaspération, Frances Ha, elle fait virevolter nos
avis en un mouvement de bras, en un mouvement débile de son corps malhabile.
Elle est une Lena Dunham moins narcissique ; le film est un épisode de
Girls en noir et blanc, sans le sexe répugnant, où la fin optimiste laisse
entrevoir un espoir pour cette jeunesse new-yorkaise paumée, pour cette
jeunesse artiste tant haie (et à raison) dans laquelle évolue Frances, sans
jamais vraiment en prendre part. Elle est l’exception. Elle est l’humain,
fainéant, sensible, coupable. Elle est déraisonnable et s’en lèche les doigts
avec gourmandise, honteuse et fière à la fois. Et nous, au milieu de tout ça,
on se demande ce qu’on fait là, avant de se rappeler que ce n’est pas la vie,
mais le cinéma.
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