Dans
Stoker, la jeune India se découvrait un oncle mystérieux, pervers, finalement
monstrueux. Chez Diane Kurys, tout est plus gentil, tout est plus français.
Pour une femme manque d’un brin de folie, de perversion, de passion. Le casting
est prudent ; c’est avec des gants qu’on évite les faux pas. Sylvie Testud
et Julie Ferrier jouent deux sœurs qui, à la mort de leur mère, s’en vont
fouiner dans son passé, dans ses boîtes, ses tiroirs.
Flash
backs baignant dans le banal, dispensables. Nous voilà cinquante ans en arrière
avec Mélanie Thierry (radieuse) et Benoît Magimel (correct) en couple presque
parfait, surpris par l’arrivée du frère russe Duvauchelle, gardant un lourd
secret sous son sourire charmeur.
Les seconds rôles sont soignés,
Clothilde Hesme, Podalydès, Sibony, aucun ne dénote, tous sont impliqués dans
leur personnage, donnant une saveur plus piquante à cette fade histoire d’une
famille qui n’est pas la nôtre.
Coloré par des instants intenses
(cette lessive toute en tension, la fin souriante…), Pour une femme reste trop
simple, pas assez charnel, pas assez manipulateur, il est un film sage d’élève
moyen.
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