Sean
Ellis, homme à la douce caméra, doigts de fée du cinéma, revient avec un drame
moite, lent. Le misérable se fait sensible, la pauvreté se fait superbe. Metro
Manila s’étend, tout en tension et en beauté, magnifié par le travail du son,
époustouflant de minutie. Un ton vous parcourt, une ambiance s’installe, un
éclat vous chamboule puis le silence vient couper votre souffle.
On
pourrait reprocher au film quelques longueurs, dont Ellis se relève grâce à une
fin percutante, adroite, bouclant chaque détail avec précision. Comme Cashback,
Metro Manila est une expérience visuelle, corporelle et temporelle à tenter les
yeux fermés, les cinq sens grand ouverts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire