Je
cracherai des heures sur Blake Lively.
Savages
m’en donne la plus belle des occasions. Ouverture en noir et blanc sur la
grande blonde contrastée alors qu’arrive en off sa voix désarticulée. La voix de Blake Lively
est une guimauve, pinky et sucrée mais terriblement molle. Le reste du casting
est sans fautes : un trio au bord du has-been (Hayek-Travolta-Del Toro),
un duo trempé de l’eau turquoise de la jeunesse (Ben et Chon), et ils s’amusent
comme des gosses dans des rôles survoltés. Violence, sexe et couleurs saturées.
Côté
scénario, Oliver ne s’est pas foulé. L’histoire sent les pages de Don Winslow
et les dialogues sont ridicules. La fin est stupéfiante de bêtise et le film
s’achève comme il a commencé, sur des gros plans solaires de Blake Lively qui
débite un texte creux de sa voix de sirène toxicomane.
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