Sur le sable, l'enfant dort.
Ils sont
tous suspects : parents, amis, enfants, amants. Tous suspects parce que
tous humains, avec leurs secrets, leurs défauts et travers, leurs
mensonges. Il n'y a qu'une enquête, mais elle comporte mille pistes,
mille doutes... Bienvenue à Broadchurch.
Qui a
tué Danny Latimer ? voilà l'enquête d'Alec et ellie, deux flics un peu
ratés, un peu normaux, embourbés dans une sombre histoire pleine de
nœuds et de surprises. Et putain ! Elle prend aux tripes cette enquête !
Ces enquêtes, car tous s'en mêle, tout s'emmêle. C'est si bien joué que
ça tord, ça émeut, ça remue en tout cas. On sent la peine d'une mère,
la rage d'une femme, les vertiges d'un homme ; tout est palpable,
sensible. On vit, le temps de deux saisons, dans ce petit bout de ville,
ce pan de côte, auprès de ce groupe si lié, tellement si lié...
L'image
est pure, la caméra se place avec sensibilité. Elle capte, elle saisit,
nous mène en bateau parfois, multipliant les fausses pistes. Ralentis,
mises au point, photographie douce, fondue, elle est claire et contraste
avec la complexité de l'affaire. C'est donc beau, contemplatif sans
être mou, c'est vivant mais hanté par la mort, c'est bouleversant,
captivant au sens propre : ça vous kidnappe, vous malmène, vous emporte
comme une vague dans l'immensité de l'océan.
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