La guerre
est perdue. Alabama Monroe est un film du désespoir. Sans prétention, avec une
sensibilité rare, Felix Van Groeningen filme et découd une histoire d’amour et
de perte, sur un fond de bluegrass. Et ces deux acteurs, ces deux personnages
sont si justes, si profonds, si vrais que ça vous file la chair de poule et les
larmes aux yeux.
Ce film
très noir est baigné d’une lumière chaude, les sentiments et les situations
basculent sans cesse. Alabama Monroe est contrasté, c’est ce qui fait sa force.
Certaines scènes vont vite, très vite et s’emballent, alors que d’autres
prennent leur temps et ce temps est un joyau. Le rythme non chronologique
permet de balancer les émotions, c’en est presque éprouvant, on est pris tout
entier dans leur histoire et on souffre. Mais que la souffrance est belle quand
elle est cinématographique !
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